Extrait du journal

Discours de M. Boullier M. Boullier sera clair. Il ne veut pas qu’on lui fasse le reproche d’avoir manqué à ses engage ments. Il ne trahira jamais. Entrant dans le débat, M. Boullier dit que les hommes de gouvernement, qui ont fait partie de la majorité ferryste, ont affirmé qu’ils avaient élaboré 1.200 lois. Ce chiffre est énorme, mais la quantité ne fait pas la qualité. Qu’y a-t-il dans ces 1,200 lois? Qu’avez-vous fait ? Nous aurions préféré que vous ne tissiez, rien, au moins nous n’aurions pas à supporter les effets de voire mauvaise besogne. On nous demande ce que nous voulons, nous voulons par l’exécution stricte et loyale de nos engagements et de nos programmes accomplir les réformes desquelles dépendent le salut de la Ré publique. Nous voulons prévenir les excitations, les éga rements possibles de ce peuple, toujours croyant et espérant, mais toujours déçu, nous voulons la Révolution pacifique et fructueuse. On nous a dit que nous étions des utopistes, que nous faisions des rêves, ah! ce sont de beaux rêves en vérité, ce sont ceux qu’ont fait nos pè res, qui les ont inscrits dans l’immortelle déclara tion des droits de l’homme. Si ce sont des rêves que nous faisons, je demande à n’être jamais ré veillé? J’ai parlé de programme. Le programme que nous avons signé est le petit enfant de celui qu’ont signé M. Stanislas Baltet et M. Michou en 1881. Le tout petit enfant, nous vous l'apportons, il sort de nourrice. Autrefois, ils le voulaient ce programme, je les plains de ne plus le vouloir....