Extrait du journal

Sa Majesté l’Argent Ayant formulé cette réflexion, que Bégotirdo aurait eu le droit de trouver bles sante, la jeune femme alluma l’une des bou gies de ses candélabres, présenta la lettre à la flamme et, la jetant dans une petite coupe de vermeil, la regarda se consumer, ce qui fut l’affaire d’un instant. Après avoir anéanti la lettre, elle brûla l’enveloppe et jeta les cendres au vent par la fenêtre ouverte. Ensuite elle se laissa tomber sur son siège et se demanda très perplexe : — Maintenant, ce soir, quel parti prendre? Dois-je aller au dernier rendez-vous qu’il demande ?... — Le danger de cette suprême entrevue ne serait pas bien grand... Pourquoi ne point accorder un échange cl adieux ? Je suis sure de-moi et, si jamais Hec tor voulait s’imposer de nouveau, je suivrais sans pitié le conseil de" mon père et je répon drais à l’importun : — Je ne vous connais pas /. • • *— Enfin, irai-je ou n’irai-je point ? La question est embarrassante... — Bah !

À propos

Fondé en 1881, Le Petit Troyen s'est d'abord défini comme un petit quotidien républicain radical. Son propriétaire, l'homme politique Gaston Arbouin, assume la direction politique de la feuille jusqu'à sa mort en 1907. Favorable au régime de Vichy, le journal sera interdit en 1944.

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