Extrait du journal

L’ARMÉEUNIQUE Reprenant cette déclaration d’un jour nal américain : « Il ne suffit pas à la France de vaincre, elle veut encore sur vivre à sa victoire », notre distingué confrère M. Léon Bailby, rédacteur en chef de Y Intransigeant, ajoute : Et pour cela, il faut qu’à la formule du front unique succède la formule de Ycurmèe unique ». La formule est excellente. Elle fera son chemin. Nous savons assurément gré à nos alliés du concours précieux que, sous diverses formes, ils n’ont cessé de nous prêter. Nous apprécions leurs efforts, mais nous ne les méconnaissons pas en constatant que c’est la France qui a le plus payé de son sang. Comparative ment au chiffre de sa population, elle a éprouvé le plus de pertes. Ses Alliés ne veulent certainement pas qu’elle s’impose des sacrifices plus lourds qu’eux. Sur le front dont ils ont la garde, ils n’utilisent qu’une partie de leurs effec tifs. Ils ne refuseront pas d’accorder des renforts à la France si elle le leur demande. Il ne faut pas qu’au lendemain d’une victoire qu’elle aura si complètement contribué à gagner, la France soit épui sée, complètement anémiée. Il importe donc, dans la mesure du possible, de nos réserves. M. Briand a déjà réalisé « le front unique ». II compléterait heureusement son œuvre en obtenant de nos Alliés la constitution d’une armée unique. Alexandre IMtAHL,...