Extrait du journal

Dans ce dernier quart de siècle, nous avions été les témoins de nombreuses infamies. Nous avions vu le Christ chassé des écoles, des hôpitaux, de l’armée; nous avions vu d’honnêtes citoyens, traqués comme desmalfaiteursexpulsésdescou vents où ils se réunissaient pour prier, instruirez en tance,soulager les malades; nous avions vu des romanciers pornographescompli mentes,adulés, décorés; nous avions vu famille désorganisée, la corruption et la criminalité de la jeunesse s’accroître dans des proportions inouïes ; nous avions vu des hommes publics vendant la croix de la Légion d’honneur ; des ministres, des députés concussionnaires, trafiquant de leur influence et de leurs votes ; nous avions vu des malheureux mourir de faim, et le bien des pauvres vendu aux enchères pour payer des droits fiscaux iniques. Mais, au milieu de toutes ces hontes, une idée subsistait à peu près intacte et était généralement respectée par les libres penseurs comme par les catholiques. C’était l’idée de la patrie. Amis et ennemis, nous avions encore un trait d’union ; nous oubliions nos querelles, nos disputes pour nous serrer autour du drapeau et faire face à quiconque osait l’insulter. Il n’en est plus ainsi....