Extrait du journal

réas, mais triomphants, car la tolérance des libres- penseurs, on connaît ce qu’elle vaut, c’est la muselière. Et nécessairement. Pour tout individu qui n’accepte d’autres lois que les caprices de son raisonnement, nous sommes un danger permanent. Le Syllabns nous condamne sans retour. Comment des libres-penseurs souffriraient-ils une religion dont l’essence est de n’admettre aucune vérité hors de celle ou’elle détient, et qui jette l’anathème sur les livres, sur les actes qui dévient de son enseignement ? A leurs yeux notre apostolat ne peut être qu’une oppression des consciences, notre obéissance absolue au Souverain Pontife qu’un asservissement insupportable. Ils sont logiques dans leur haine ; et c’est nous qui sommes insensés de ne pas vouloir entendre cette parole du Christ : « Je suis venu apporter la guerre, non la paix. » La liberté, comme ils l’envisagent est un vain mot : ce n’est pas sur la liberté ainsi comprise qu’on fonde une société, mais sur l’autorité. Paroles dures comme toutes celles qui expriment la divine force du vrai. La vérité n’a jamais prétendu être un émollient à l'usage des esprits cacochymes. Ne renions rien de notre intransigeance doctrinale La moindre concession au mal est une trahison. Et quand un Thalamus, qui se permit sur Jeanne d’Arc des appréciations que l’on sait, ouvre un cours de soi-disant pédagogie de l’histoire, nous avons non seulement le droit mais le devoir d’en prendre ombrage. Sans doute tout homme est libre de professer l’histoire, mais à la condition expresse que cet enseignement ne porte aucune atteinte à lu vérité....