Extrait du journal

Nous imprimions hier les paroles adressées par le chef de l’Etat aux membres «lu sénat et du corps législatif assemblés pour l'ouverture de la session ; nous donnons aujourd'hui un autre discours qui, au fond, n'a pas beaucoup noms d'importance. C'est celui que le ministre des affaires étrangères de la Grande-Bretagne a prononcé le -8 février à la chambre des communes dans la discussion de la motion de M. Kinglake, demandant la production des pièces concernant l’affaire de la Savoie. Lord John Russell a donné des explications très précises sur les graves motifs qui ont déterminé fAngleterre à soumettre derfièrement aux puissances les propositions que l’on connaît. Le gouvernement du la reine Victoria craignait alors un conflit en Italie, et il ne ressort pas de ses déclarations que tout danger soit écarté. Variant ne l’objet du débat, lord John Russell a exprimé en termes catégoriques la pensée du cabinet de Londres. II s'est prononcé nettement contre la réunion éventuelle du territoire pavoisiez à la France, et manifesté l'espoir que « ce projet sera > abandonné par déférence pour l'opinion géo dérate de l’Europe. »...