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Le Phare de la Loire, 3 février 1870

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Le Phare de la Loire
3 février 1870


Extrait du journal

M. Grévy, à titre d’ancien vice-président de la Constituante, d’ancien membre actif de la Législative, d’ancien adversaire de la politique élusienne, pouvait, mieux qu’aucun autre, s’autoriser d’une triste expérience pour essayer de prévenir quelque nouvelle surprise. A ne considérer que la Chambre actuelle, sa proposition a pu paraître superflue, car, assurément, aucune entreprise violente n’est à craindre de la part du pouvoir exécutif contre cette assemblée fidèle, si facile à conduire, si douce et si docile, que le berger du troupeau ministériel s’appelle Rouher ou de Forcade, Ollivier ou Daru. Mais M. Grévy a sans doute songé à l'avenir. 11 s’est dit qu’à la majorité sur laquelle s’appuie l’administration nouvelle pourrait - succéder une majorité démocratique, et a pensé qu’il était indispensable de la placer sous une protection sérieuse... Les satisfaits du jour n’ont pas été de cet avis , et 43 députés seulement ont prêté l'appui de leur vote au vieux parlementaire, qui n’a pas lieu cependant de regretter d'avoir montré du doigt yn danger futur....
Le Phare de la Loire (1844-1944)

À propos

Le Phare de la Loire est un quotidien régional fondé à Nantes en 1844 par Charles-Victor Mangin. Le journal disparait une première fois en 1851, en raison de son opposition à Louis-Napoléon Bonaparte. En 1876, le périodique est repris par le républicain Georges Schwob qui en fait le principal quotidien de la région nantaise. Dès l’affaire Dreyfus, la ligne éditoriale du journal vire au nationalisme.
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