Extrait du journal

Les relations de plus en plus amicales des gouvernements de France et d'Italie offrent un beau thème aux nouvellistes. On les voit entasser version sur version, hypothèse sur hypothèse, sans relâche et sans lin. La question italienne avec ses complications, ses dangers, ses mystères est pour eux une mine inépuisable. On admet difficilement que la main qui vient d'être tendu à VictorEmmanuel puisse soutenir longtemps encore le trône chancelant de Pie î\ ; aussitôt les nouvellistes arrivent avec des plans qu’on a voulu, disent-ils, tenir secrets, mais qu’ils vont révéler. Au dire de l'un de ces enfants terribles du journalisme, attaché à la rédaction du Précurseur d’Anvers, et dont les lettres sont écrites à Paris, le gouvernement français veut une,solution prompte de la question romaine, qui ne serait plus portée, quoiqu’il arrive, devant le Corps législatif. On aurait été frappé en haut lieu des élections qui viennent de s’effectuer en Prusse. La réponse significative que le peuple prussien a fouie à la couronne aurait causé une vive impression dans nos régions officielles. Depuis ce moment surtout, le pouvoir inclinerait vers une attitude plus décidée. On voudrait cependant contourner les obstacles en mettant la diplomatie du côté de la France. Ici, nous laissons parler le correspondant du Précurseur :...