Extrait du journal

BULLETIN POLITIQUE, Xante», ri octobre 1868. St les tendances qui sti htàiiifesieiil publiquement en Espagne, sous l'influence des événements accomplis dans ce pays, trop longtemps voué aux ténèbres de l’ignorance et aux errements d'un odieux fanatisme clérical, devaient prévaloir lors des futures élections de l'assemblée constituante, il faudrait s’attendre à voir la patrie de Riego, hier encore au dernier rang des puissances, prendre moralement une situation considérable en Europe. Les vieux manifestés par les juntes, par les diverses fractions du grand parti progressiste, sont tels, on effet, qu’ils nous reportent nu temps où, eu face dé la royauté ruineuse, du sacerdoce avide cl intolérant, les pères de ta Révolution française aiiirtV.uient leur désir et leurs droits. D’un bond, le peuple espagnol, lié jusqu’ici à des traditions arthropliantes, veut s’élancer jusqu'à la liberté des cultes, de la presse, de l’enseignement du commerce et même jusqu’à l'instruction gratuite et obligatoire. On voit dans ce mouvement admirable le signe du travail qui lentement s'est fait dans les esprits, pendant que la veine d’Espagne, ses maréchaux et son clergé se croyaient maîtres des destinées de VEspagne et se llàttaieni d’arrêter la marche du progrès avec des décrets, des procès de presse, des fusillades et des anathèmes. La révolte des consr-isiiceS opprimées se préparait. U’lie éclate aujourd’hui et fait litière des calculs de cette trilogie royale, militaire et sacrée. L’heure était donc vu-...