Extrait du journal

Que savons-nous de ceux de l'Est lointain et même de l’Europe centrale ? Et quelle est la préoccupation du bon Occidental qui vcy%e : « Passer ses vacances en Norvège, visiter le Musée d’Anvers, goûter les vins du Rhin, baiser Vanbeau du Pape, commenter les harangues de Mussolini, prendre les eaux de Carlsbad, admirer la grâce souveraine de Marie de Roumanie, revoir M. Renés à déjeuner, refaire sa classe de rhétorique à Genève, devenir actionnaire, obligataire, administrateur d’un charbonnage en Turquie ou d'une filature de coton à Barcelone, visiter Mozart à Salzbourg et Liszt à Budapest : c’est toujours se retrouver soi-même..., ce n’est pas connaître les différences et les ressemblances profondes des diverses parties de la nouvelle Europe... L’Europe n'est plus un voyage d’agrément, une distraction mondaine, ni un cercle de parlementaires. La nouvelle Europe est, sous le couvert des nationalités, un drame social. »...