Extrait du journal

O n'est point leur éclat, décidément, ni leur somptuosité pipi font le succès « des événements, mais uniquement leur rareté. Il y a quelque vingt ans, la venue d’un monarque aussi jeune que le ; roi Manuel aurait mis tout Paris* sens dessus dessous. Quand je pense qu’on faisait alors des kilomètres et qu’on pro- , r lit des heures pour avoir le plaisir ; ri’a percevoir Di no h Sali feu ! aujourd'hui, nous sommes blasés sur ce genre de réjouissances, qui se renouvellent | d’ailleurs assez fréquemment chez nous, 1 et je ne jurerais pas qu’il y ait eu une centaine de Parisiens à sc détourner de leur chemin, à se déranger de leurs affaires pour aller voir le souverain portugais. Naguère encore, tous les petite journaux eussent été remplis d-u récit de ses moindres faits et gestes et nous saurions déjà par le menu comment il a employé ses heures de loisir en dehors de ses occupations protocolaires. Mais les temps sent changés : c’est à peine si j l’on nous a révélé qui? noire hotu avait daigné remarquer la grâce juvénile de Mlle C.henel et applaudit à son talent. 11 a fallu vraiment que M. Pataud s’en mêlât pour que l’on prit garde que nous avions chez nous un monarque à qui nos gouvernants prenaient à tâche de montrer des spectacles symboliques : ; « Faust » et V « Amour Veille ».El l’on a ! générale ment pensé, dans le public, 1 qu’ l serait bien préférable que ce fût la police qui veillât et empêchât les fantaisies révolutionnaires de notre grand organisateur du sabotage....