Extrait du journal

Vous n’avez pas oublié le concert d’imprécations qui, dans la presse, a accueilli, au lendemain de la catastrophe du Titanic, la divulgation de la teneur du testament du colonel Astor. L’émotion n’est pas encore calmée, « de l’autre côté de l’eau »>, où une majorité a fini par se dessiner qui est nettement favorable à la malheureuse petite veuve de vingt ans que la jalousie posthume d’un tyran condamne à un isolement terrible et enchaîne proprement à un cadavre. Aussi le nombre est-il considérable de cavaliers de toutes sortes, plus ou moins beaux, plus ou moins jeunes, qui se sont mis en tète d’entreprendre la conquête de la jeune veuve milliardaire et de la décider à renoncer, pour épouser l’un d’eux, à l’héritage de feu son mari et à se contenter de sa modeste dot personnelle de cinquante millions....