Extrait du journal

mandant le .îiulic de-la M ourson ni* , de Saint-Malo, entré en Loire : Je suis parti de !u Réunion le 2G octobre , et arrivé à Saint-Nazaire le 10 janvier. Les temps que j’ai éprouvés dans ma traversée ont été fortordinair s: un coup de vent au cap de Bonne Espérance; beaucoup de calme de l’Ouest de ce prm notoire à l’équateur, que j’ai passé le 10 décembre, el là, nous avons en le vent au N -E , qui m’a conduit par 30° latitude Nord el 40° longitude Ouest. Lorsque j’ai quitté les vents alizés, nous avons vu un phénomène qui se présente assez souvent en navigation , mais pas comme celte fois ; je veux parler du l'eu Saint-Elino qui, dans une nuit obscure et pendant un violent orage, ejl venu illuminer toute notre mâture. Nous en avons compte jusqu’à quatorze ù la fois, beaux et brillants comme de grandes lanternes. Il en vint même un se fixer sur la grande ancre, sur le gaillard, et un antre sur les gardes corps do dunette. Je voulus passer la main dessus, il disparut aussitôt, laissant une odeur de gaz assez forte que nous sentîmes fort bien sur la dunette. C’était une chose imposante que de voir dans une nuit des plus obscures celle quantité de globes de feu se jouer pendant plus do trois heures dans toute notre mâture, et quelquefois s’y fixer pendant cinq minutes ; ce que retrouve d’extraordinaire, c’est que ce l'eu n’est visible que lorsqu’il est posé : on ne le voit ni venir, ni partir ; longtemps j’avais eru que c’était lofer fer qui l'attirait. Celle fois, j’ai eu la preuve que fer, bois el butin pouvaient lui don • cher la lumière,...