Extrait du journal

Né le G août 1811, le prince Alfred, quatrième enfant do la reine Victoria, vient d'atteindre sa vingt-quatrième année. Un ambitieux ordinaire qui à cet âge songerait à jouer le plus petit rôle politique serai* vivement repoussé, eût-il déjà les capacités d'un chef de parti, mais il y a pour les princes des grâces d’Etat. A vingt-deux ans, le jeune don Juan de Bourbon, fils d'une archiduchesse d'Autriche et, neveu de la comtesse de Ghnmbonl, aspire à gouverner la Péninsule Ibérique. Personne ne s’en étonne et cependant, s’il s’agissait de désigner un président pour une république fédérative espagnole, quel est le parti, quel est le journal qui oserait mettre en avant le nom d’un particulier do cet âge? Un dirait, avec raison, que l'exercice du pouvoir exécutif exige surtout de l'expérience et de la maturité. La maturité, l'expo-! renne, la raison mûrie par la réflexion et par l'étude, sont-elles donc moins indispensables à un roi qu’à l’agent emportaire d’une démocratie ? Nous serions autorisés à le penser, si nous n’entendions pas dire qu'à notre époque le métier de roi devient de plus en plus didieile. Alors, les prétentions du prince Alfred et de don Juan sont ou rernidnntes r,l prématurées et en < roihissant l’un ou l’aire de ces concurrents, l'F.spagne commettrait une lourde faute....