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Le Phare de la Loire, 16 février 1918

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Le Phare de la Loire
16 février 1918


Extrait du journal

Quel est ce policier V A quelle suggestion obéissait il y — C'est ce qu’il faudra bien savoir, comme il faudra bien savoir, aussi, la vérité sur :e rapport Casella. La déposition du capitaine Bouchardon a mis fin à toutes les équivoques. Nous savons, maintenant, que si !e rapport de M. le commissaire France figurait, dans le dossier transmis au capitaine instructeur Je 5 février JÜ17, comme M. Malvy l’a affirmé, il n’y figurait que comme pièce anonyme, pouvant émaner d'un agent quelconque. Nous savons, toujours par la même déposition, que l’instruction a pataugé pendant près de huit mois, parce que le ministère des Affaires étrangères refusait de transmettre les commissions rogatoires en Amérique et en Suisse. M. Ribot en donne des raisons diplomatiques qui apparaissent surtout comme un plaidoyer de circonstances atténuantes. Mais plus grave que cette accumulation de résistances passives est le fait que le rapport de M. OsoDa. que Bolo a eu en main dès le mois de juin, n'a été reçu par le capitaine Rottchardon que 16 20 septembre. Et encore, ne fût-ce. qiv’une édition expurgée, dite édition « blanche ». L’édition complète. l’édition « jaune ». ne fut transmise que quelques semaines plu. tard. Oui a retenu re do-mm^nt. an ministère de la Guerre ? Dans quel but ? Pour sauver qui ? Quelle est l’étrange coïncidence qui conduisait un policier, le 3 octobre, à proposer de chercher les pièces qui perdraient Bolo sa^s compromettre « les antres » ? Suivez bien les dates. Le 3 septembre. Hervé publie un article qui ne Permet pins d« couvrir Polo sans danger grave pour CnilInUx. qui est nommé dan? le même article. T> ?q «■entemhre, on se désigne à communiquer le document Caselîa. puisqu'il n’est plus possible de le cacher, et. le 3 octobre, le nolicie’* anonyme propose de perdre Bolo pour sauver « les autres »...
Le Phare de la Loire (1844-1944)

À propos

Le Phare de la Loire est un quotidien régional fondé à Nantes en 1844 par Charles-Victor Mangin. Le journal disparait une première fois en 1851, en raison de son opposition à Louis-Napoléon Bonaparte. En 1876, le périodique est repris par le républicain Georges Schwob qui en fait le principal quotidien de la région nantaise. Dès l’affaire Dreyfus, la ligne éditoriale du journal vire au nationalisme.
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