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Le Phare de la Loire, 18 septembre 1937

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Le Phare de la Loire
18 septembre 1937


Extrait du journal

C’est d’ailleurs ce même parti anarcho-syndicaliste que nous voyons, jusqu’à ce jour, avoir survécu en Catalogne ] ou il l’emporta longtemps en influence sur presque tous les autres. De saï- j gluantes collisions s’étaient produites, en mai 1891, à Levallois-Ferret et à Clichy, entre la force publique et des groupes de prolétaires. De sévères con- : damnations ayant été infligées, en août, à ceux des manifestants qui avaient été j arrêtés, les « compagnons > manifestèrent une vive irritation à laquelle il faux, drain attribuer les premiers actes de : < propagande par le fait > qui firent frémir Paris. Ce fut d’abord, en décembre 1891, une tentative avortée contre le commissariat de police de Clichy. Quelques mois plus tard, en 1892, de grands vols de dynamite commis à Soisy-sous-Etiolcs, à Calais, à Saint- i Etienne, inquiétèrent nos autorités. Une première explosion eut lieu le 1er mars j à l’hôtel de Sagan, 57, rue Saint-Dominique ; elle blessa le concierge de l’immeuble. Une seconde ravagea le n* 136 boulevard Saint-üermain, où habitait le conseiller Benoit qui avait présidé, au mois d'août 1891, le procès des anarchistes de Levallois-Perret. Le 14 mars, nouvelle explosion à la caserne Lobau. On croyait que la police avait mis la main sur les coupables quand une quand trieuse explosion détruisit presque complètement. le 27 mars, le n' 39 de la rue de Clichy. Or, cette maison était | celle de l’avocat-général Bulot qui avait prononcé le réquisitoire au procès des anarchistes de Levallois-Pemt. Le coupable, un ouvrier teinturier de SaintEtienne, nommé Ravachol, fut dénoncé. | Lherot, employé dans un restaurant du i boulevard Magenta, put par la suite le reconnaître et le désigner à la police. Or, le 26 avril, la veille du jour où Ravachoc allait être jugé, une bombe fut lancée dans ce même restaurant. Lherot, visé, ne fut pas atteint. Par contre, le patron et un client reçurent des blessures mortelles. D'autres personnes furent aussi frappées grièvement. Ravachol. qui se posait en partisan de t la reprise individuelle » était accusé d'avoir commis plusieurs crimes de droit commun avant de venir à Paris et notamment l’assassinat d’un vieillard de 86 ans. Condamné à mort par la Cour d'Assises de Saint-Etienne, cet enrage ne ces-a, jusqu’au dernier moment, d'opooser aux représentants de la justice une énergie farouche. Il m’a été raconté à cette ecoque-là, par un témoin oculaire, qu'au j moment où les magistrats vinrent lui annoncer que l'heure de l’expiation était j Formée il décocha, lova à coup, à l’un ; d’eux, un formidable coup de pied dans ! le ventre ....
Le Phare de la Loire (1844-1944)

À propos

Le Phare de la Loire est un quotidien régional fondé à Nantes en 1844 par Charles-Victor Mangin. Le journal disparait une première fois en 1851, en raison de son opposition à Louis-Napoléon Bonaparte. En 1876, le périodique est repris par le républicain Georges Schwob qui en fait le principal quotidien de la région nantaise. Dès l’affaire Dreyfus, la ligne éditoriale du journal vire au nationalisme.
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