Extrait du journal

N’exagérons rien. C’est là une formule qui se transmet de livre en livre, depuis Châteaubriand jusqu’à Prévost-paradol, sans oublier tous les auteurs qui se sont occupés du droit parlementaire. Mais ceux-là même qui employaient cette expression, sorte de clause de style, l’entendaient très nettement en ce sens que le sort des ministères dépendait de la seule Chambre populaire et non de la Chambre haute qui n’avait pas la même origine, surtout sous la monarchie constitutionnelle. A l’appui de cette opinion, M. Esmein cite le discours d’un orateur de 1830, et dans son livre célèbre, la France nouvelle, qui date de 18G9, Prévost-Paradol tout en demandant pour un Sénat électif l’exercice du pouvoir législatif en commun avec l’autre Chambre, le droit d’initiative, le droit d’interpellation, etc., ajoutait : « Mais elle ne sera » pas investie des droits spéciaux que » nous avons réclamés pour l’autre » Chambre en ce qui concerne le renoue bellement des ministères. »...