Extrait du journal

Sur une terre de liberté rien n’est plus nécessaire que le jeu des partis. C'est par des compétitions de doctrines et d intérêt tempérées de tolérance et ennoblies de loyauté que vit pleinement un Etat démocratique. Mais la Patrie est faite de toutes les idées et de toutes les tendances contradictoires qui ne se heurtent que pour finalement s’accorder. Le jour où elle est menacée il ne doit plus y avoir de lutte que pour sa défense. Chacun est au seul service du patrimoine commun. La Nation ne doit plus s'incarner dans une doctrine particulière de telle ou telle couleur. Ce sont •es couleurs à elles qu’il lui faut arborer. La voix de la terre maternelle seule commande. Nul n'a donc le droit, sous peine d'abus de confiance de faire dévier nos buts de guerre vers des fins non exclusivement, strictement nationales. Cette condition de notre salut est-elle comprise de tous ?...