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Le Phare de la Loire, 21 avril 1864

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Le Phare de la Loire
21 avril 1864


Extrait du journal

Du moment où les cours de Vienne et de Berlin avaient décidé qu’elles envahiraient tout le Jutland, il devenait probable quelles saisiraient le premier prétexte venu pour échapper aux instances de la France et de l'Angleterre en faveur de la conclusion d'un armistice. Ce prétexte a été trouvé et mis à profit. A la veille seulement de l'ouverture de la conférence de Londres, quand le tapis vert traditionnel couvrait la table autour de laquelle devaient s’asseoir les plénipotentiaires, quand le parchemin des futurs protocoles était préparé, quand l’Kurope attendait avec une impatience inquiète l’ouverture des travaux de la diplomatie, les gouvernements de Prusse et d’Autriche se sont avisés d’un ingénieux expédient. Un les a vus se plaindre d’un manque d'égard du Foreigu Otlice, qui a eu le grand tort de fixer de son autorité privée la date de la réunion de la conférence et de ne tenir aucun compte des lenteurs habituelles de la Confédération germanique. Tant qu’à duré le siège de Diippel, les deux puissances allemandes n’ont formulé, que nous, sachions aucune plainte à ce sujet; niais on le prend de haut lorsqu on est victorieux et qu'on désire tirer tout le parti possible de la situation, Le Jutland est une belle proie ou un beau gage, comme on voudra ; il importe que 1 intervention diplomatique des puissances neutres n empêche pas la Prusse et l’Autriche de s en saisir. C’est évidemment sous l’empire de cette préoccupation que les ambassadeurs de Guillaume l, r et de FrançoisJoseph attendront avec une déférence calculée l’arrivée de M, de Beust à Londres pour prendre part à la conférence. Or, nous sommes portés à croire que ce fin' diplomate s’y rendra le plus tard possible; peut-être même aura-t-il soin de laisser aux Austro-Prussiens le temps de prendre Fredéncja avant de traverser la Manche....
Le Phare de la Loire (1844-1944)

À propos

Le Phare de la Loire est un quotidien régional fondé à Nantes en 1844 par Charles-Victor Mangin. Le journal disparait une première fois en 1851, en raison de son opposition à Louis-Napoléon Bonaparte. En 1876, le périodique est repris par le républicain Georges Schwob qui en fait le principal quotidien de la région nantaise. Dès l’affaire Dreyfus, la ligne éditoriale du journal vire au nationalisme.
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