Extrait du journal

BULLETIN POLITIQUE. Nantes, ‘J 1 janvier 1860. 11 ne lient qu’à nous de croire que les points noirs qui, naguère encore, assombrissaient l'horizon, se sont fondus dans un azur sans nuages. Les perspectives découvertes par ht discours impérial, par le télégraphe et par la presse satisfaite de tous les pays, sont des plus riantes et des plus flatteuses. Le tableau a des dimensions immenses. On aperçoit la France, la Pvusse, l’Autriche, la Russie, l’Angleterre, natale, la Turquie et la Grèce dans un océan île lumière, se donnant mutuellement le baiser de paix aux «applaudissements de,.; multitudes attendries. un voit en France la confiance sourire aux armements qui nous obèrent, appuyée sur un canon du dernier système et tenant d’une main l’olivier symbolique, de l’autre le chasseront de Ment an a ; on voit les préfets et les futurs candidats officiels échanger de cordiales poignées de mains, on voit les habiles escompter à l’avance les divisions de la démocratie et complimenter ironiquement ceux qui , de bonne foi ou nul renient, provoquent ces divisions déplorables; on voit Giboycr prouver à Joseph l'nulhomme, les compte-rendus de quelques réunions publiques h la main, que la société est en péril; on voit Joseph Prudhomme se jeter dans les liras de Giboyer, on le voit se réjouir des jugements de la O"1* chambre et promettre son concours à l’administration. Tout est bon, tout est parfait. Cependant, il y a des ombres, il y a des lueurs sinistres dont il faut tenir compte....