Extrait du journal

« A l’occasion de la délibération de la commission du budget, sur l’emploi de la partie disponible de l’emprunt de 30 millions de thalers, le président du conseil a donné des explications qui ont produit une certaine sensation. Il a dit, en effet, que le rétablissement de la paix, sur la base des préliminaires actuels, était possible ; mais il a ajouté qu’en considération du dernier discours de la couronne d’Angleterre et des préparatifs de guerre qui se poursuivaient de divers côtés, il paraissait nécessaire de ne pas perdre de vue la possibilité de la continuation de la guerre sur la Baltique, et, par conséquent, d’opérations militaires sur la frontière immédiate de la Prusse, et que, par suite, il fallait non seulement maintenir d’une manière complète le pied de guerre actuel (kriegsbereilschaft), mais encore lui donner, le cas échéant, une plus grande extension. La commission a adhéré à ces explications et a proposé, à l’unanimité, de mettre à la disposition du gouvernement, pour les dépenses militaires, les 15 millions qui restent sur l’emprunt. »...