Extrait du journal
Noire et Caspienne ne doit pas nous faire oublier cet autre théâtre de guerre dont le rôle, avec ce qui se passe actuellement aux Indes, peut devenir à son tour capital : l’Océan Indien, hier encore « mare clauses » britannique, aujourd’hui champ d’action des bateaux japonais. Très tôt les Anglais ont compris la valeur stratégique de l’immense lac qui bordait leur nouvel empire. La nature les aida puissamment. De l’Afrique à l’Australie, pour défendre la trop large porte ouverte vers le sud. s’échelonnent les archipels ; batteries, munitions, ravitaillement et vivres furent répartis aux Seychelles, «ux Chagos, aux Cocos, aux Christmas. Du côté africain, Durban, Zanzibar et Mombaz devinrent des bases maritimes ; il n’était pas jusqu’à Plie Maurice, arrachée à la France, qui ne complétât la protection en avant de Madagascar. Plus haut, Aden contrôlait la Mer Rouge. Aux Indes mêmes. Bombay avait ses chantiers navals. Dans Ceylan, Colombo et Trincomali étaient fortifiés. A la frontière orientale du système, un bastion avancé en triangle : Hong-Kong, Singapour, Port-Darwin. Au nord enfin, le glacis de Birmanie flanqué des points d’appui des Andamans. A tous les croisement» de mer ou de terre, parmi les barrières naturelles menaçantes, s'avançaient les longs canons de forteresse. La flotte naviguait à l’aise sur des routes sûres, aux relais bien pourvus. En liaison avec elle, leurs arrières fortement aménagés, les avions pouvaient agir.. Oui, tout gela semblait parfaitement conçu, intelligemment réalisé. Les Anglais proposèrent, mais les Nippons ont disposé. Les premiers trop certains d’eux-mêmes, orgueilleux d’une puissance dont ils ne voyaient pas la passivité. Les seconds sachant que sans l’homme de sacrifice, la machine n’est qu’un outil pesant. Et c'est « l’ami de l'heure sombre », l’Américain plus orgueilleux encore que le Britannique et qui l’a entraîné dans sa politique anti-japonaise aux terribles conséquences, c’est le sauveur attendu qui aide à la perte de « l’inestimable perle des Indes »...
À propos
Le Phare de la Loire est un quotidien régional fondé à Nantes en 1844 par Charles-Victor Mangin. Le journal disparait une première fois en 1851, en raison de son opposition à Louis-Napoléon Bonaparte. En 1876, le périodique est repris par le républicain Georges Schwob qui en fait le principal quotidien de la région nantaise. Dès l’affaire Dreyfus, la ligne éditoriale du journal vire au nationalisme.
En savoir plus Données de classification - churchill
- maréchal de france
- de brinon
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- ma
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- d.c. a.