Extrait du journal

parce que, d’une part, on connaît peu et mal ces régions si fontaines ; de l'autre parce qu'on a hâte de voir finir la guerre et qu'on n’apprécie pas à leur valeur la portée des combats qui se livrent, on a parfois tendance, en dépit des avances colossales ‘réalisées par l'Allemagne, à considérer que les choses ne changent guère et l’issue du conflit n’apparaît pas se rapprocher. C’est lit une illusion que ne partagent certainement ni les Soviets, ni ceux qui, chez leurs alliés, étudient la situation avec une angoisse chaque jour accrue Lee succès des puissances de l'Axe ont été obtenus en rompant sans hésiter avec les méthodes hier classiques, en tenant compte seulement de l’importance de l’objectif choisi par rapport aux possibilités et aux exigences de la guerre actuelle. C’est ainsi que le commandement des forces allemandes et européennes n’a pan cherché, en U.R.S.S. pas plus qu’ailleurs. à conquérir des positions qu'on pourrait qualifier de1 « spectaculaires », La prise d’une ville comme Moscou aurait peut-être frappé davantage certains esprits habitués à considérer l’évolution d'une guerre selon les procédés traditionnels, mais il faut comprendre la valeur de la stratégie adoptée. La radio anglaise peut triompher à bon compte justement parce que Moscou n'est pas pris, et conclure si elle le veut à une incapacité des Allemands pour s'en emparer. Ces allégations toutes gratuites ne troublent pas le commandement de la Wehrmacht, qui applique un plan d'attaque mûrement établi et raisonné....