Extrait du journal

Émàrd. Nous nous croyons suffisamment autorisé par ces avis à attendre la nouvelle authentique de la prise de Richmond par les unionistes. Les sympathies de notre presse officieuse ont porté malheur à la cause esclavagiste. Elle succombe sous l’effort de la brave armée fédérale, des Hottes de réunion et aussi sous le mépris de l’opinion libérale qui, dans les deux mondes, s’est énergiquement prononcée contre la rébellion. Les partisans de la séparation, les ennemis de la grande république américaine en sont réduits à soutenir que la victoire même du Nord lui sera funeste, qu’une réconciliation entre les Etats constitutionnels et les Etais méridionaux est impossible, que des haines profondes les diviseront éternellement, qu’il faudra pour maintenir l Ueion une armée permanente, que les yankees du Nord seront dans le Sud en pays conquis, qu’ils épuiseront leurs ressources financières et creuseront le gouffre de la banqueroute, etc. Ces sinistres prédictions ont pour nous la valeur négative des affirmations d’après lesquelles la guerre actuelle devait tourner à l'avantage des sécessionnistes, et se prolonger, tout au moins, au-delà des prévisions de M. Lincoln....