Extrait du journal
Nous voudrions que ce rapprochement franco-canadien inaugurât une ère nouvelle, 1ère de la plus grande Patrie, ou, plus exactement, de ia plus grande communauté française. Il y a dans la Nouvelle France, dont Louis XV a fait une Nouvelle Angleterre, trois millions de Normand.*, de Bretons, de Manceaux, de Poitevins, etc., qui ont conservé "l’accent de notre XVIIe siècle. Dans les Académies, dans les salons, dans les assemblées politiques, un train s'appelle un grand char, avec un accent circonflexe sur char. Les mots « Anglais », « Français », «c prononcent « Anglâs », « Françûs ». Ce n’est pas là simplement une particularité curieuse ou amusante. C’est un signe de fidélité émouvante aux traditions qui disparaissent de nos campagnes elles-mêmes. Dans le ciment armé des buildings où circule, selon la saison, l’eau chaude ou l’eau glacée, nos qualités, nos vertus, nos usages, sont demeurés vivants et foin de dégénérer aux contacts étrangers, ont concentré en résistant, leur vigueur originale. Qui veut connaître un Français de la vieille France, qu'il aille dans la nouvelle. Il retrouvera là ses aïeux et se retrempera à ses sources !...
À propos
Le Phare de la Loire est un quotidien régional fondé à Nantes en 1844 par Charles-Victor Mangin. Le journal disparait une première fois en 1851, en raison de son opposition à Louis-Napoléon Bonaparte. En 1876, le périodique est repris par le républicain Georges Schwob qui en fait le principal quotidien de la région nantaise. Dès l’affaire Dreyfus, la ligne éditoriale du journal vire au nationalisme.
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