Extrait du journal

Pour seconder ces dispositions, il importait à la France de présenter la combinaison dont l’adoption avait le plus de chances d’être acceptée par l’Europe. Garantissant par mon armée l’Iialie contre l’intervention étrangère, j’avais le droit de marquer les limites de celle garantie ; aussi n’ai-je pas hésité à déclarer au roi de Sardaigne que tout en lui laissant l’entière liberté de ses actes, je ne pourrais pas le suivre dans une politique qui avait le tort de paraître aux yeux de l’Europe vouloir absorber tous les Etats de l’Italie, et qui menaçait de nouvelles conflagrations. Je lui ai conseillé de répondre favorablement aux vœux des provinces qui s’offraient à lui, mais de maintenir l’autonomie de la Toscane et de respecter ch principe les droits du Saint-Siège. Si cet arrangement ne satisfait pas tout le monde, il a l’avantage de réserver les principes , de calmer les appréhensions, et il fait du Piémont un royaume de plus de neuf millions d’àmes....