Extrait du journal

Jaurès ! après quatre ans, noUs revoie] debout près de ta tombe. Nous ne t'avons pas oublié un seul jour. C'est inspirés ta pensée et c'est nourris de ton exemple que nous nous sommes un jour, à quelquesuns, lancés dans cette lutte contre la guerre dont tu avais pu dire qu'elle est le plus haut des combats. Nous avons combattu sans treve ni relâche, conscients de servir à la fois noire idée, notre patrie, la race humaine... Nous avons trouvé contre nous, barrant la route, des hommes que nous croyions être des nôtres. Beaucoup d'entre ces hommes se trompaient,' d'une foi sincère ; mais quelques-uns trompaient. Nous avons échangé des coups qui faisaient mal. C'est le destin ! Mais peu à peu notre groupe s'est grossi ; ceux qui s'étaient trompés sont venus à nous. Congrès et Conseils nationaux ont affirmé la progression lente de notre 'influencent, de notre action. Et voici qu'au Conseil national d'avant-hier, la .grande majorité s'est rangée derrière nous réclamant avec nous la reprise des relations internationales, comme le prélude nécessaire de la seule paix possible et désirable : la paix des peuples unis enfin contre l'impérialisme universel,...