Extrait du journal

Je suppose une entreprise d'armement qui travaille, avec un capital réel de 100 millions. Je pose en fait que dans le cours d'une année les aides et facilités de toute sorte qui lui sont prêtées par l'Etat - acomptes, aval de la Caisse des marchés, bonifications d'intérêts pour ses emprunts, avances pour ses achats de matériel et ses constructions neuves, ouvertures de crédits bancaires, réescomptes, etc... - lui permettront d'exécuter au minimum pour 500 millions de marchés publics. Elle ne sera assujettie au prélèvement institué par le décret-loi que si son bénéfice social Repasse 6 % du montant des marchés, soit 30 millions. Mais ces 30 millions représentent 30 % du capital. Il est donc bien vrai #que le décret-loi, grâce à un artifice de présentation, se donne l'air de frapper les profits supérieurs à 6 % alors que, selon l'acception courante des mots et dans la réalité, il n'aura frappé que la portion des profits supérieure à 30 %. Là est le tour de passepasse....