Extrait du journal

SI on interrogeait un « vigneron moyen » et qu'on lui demandât quel est. à ses yeux, l'effet le plus nocif des crises, il répondrait, je crois bien : ,« Les variations excessives des cours. » Le vin est peut-être la denrée pour laquelle on enregistre depuis vingt-cinq ans, les oscillations de cours les plus amples. En 1927, compte tenu du change, le vin valait de quarante à cent fois plus cher qu'en 1907. Entre 1927 et le printemps de 1930 les prix sont tombés dans la proportion de cinq à un. Autant peut-être que la surproduction — dont elle iest pour partie un des effets — cette mobilité d'aiguille affolée rend toute harmonie impossible entre la production et la consommation, car la consommation souffre plus de la hausse qu'elle ne profite de la baisse et elle est plus fortement lésée par l'une qu'elle n'est stimulée par l'autre....