Extrait du journal

| Le fond de son discours importe peu. Sans doute, venu par hasard, n'avait-il pas eu le loisir d'y songer beaucoup d'avance, car il ne sortit guère des lieux communs ressassés contre nous jusqu'à la fatigue. Son effort principal fut d'opposer les uns eux autres les socialistes d'Alsace, bons, patriotes en ce qu'ils combattent le mouvement autonomiste, et les socialistes du reste de la France, toujours dressés contre les grands- intérêts de la Patrie!! Seulement, alors que tous les orateurs précédents s'étaient conformés à la règle commune M. de Kerillis ne voulut point admettre qu'elle pût s'imposer à un homme comme lui. vingt minutes se passent, _ puis vingt-cinq. Peirotes qui préside, l'avertit cordialement mais avec une insistance de plus en plus pressante. Aux avertissements du président viennent, s'ajouter les sommations de. l'auditoire. M- de Kerillis obstinément refuse de quitter la tribune. Naegelen, qui est désigné pour lui^ réponire, y paraît alors à ses côtés. M. de Kerillis ne bronche pas, et le tumulte commence....