Extrait du journal

jour le jour les péripéties de la crise allemande, qui continue visiblement à dérouter les prévisions de notre grande presse. On annonçait la dissolution probable du Reichstag-. Or, le chancelier Bruening n'a nullement été obligé de recourir à la dissolution, il n'a même pas eu besoin de peser avec beaucoup d'insistance sur cette menace. Il a ;eu sa majorité; et elle s'est trouvée plus forte qu'aucun calcul ne le ■laissait supposer. Le Temps nous assure que c'est une victoire d'un jour; espérons-le sans trop y croire. En Allemagne comme partout ailleurs, en Allemagne comme en France, les gouvernements de réaction sont toujours plus solides et plus stables qu'on ne le croit. Toutes les forces économiques et politiques du grand capitalisme, mobilisées en un instant, ont dès la première heure joué pour le cabinet Bruening... comme pour le ministère Tardieu, et leur appui souverain ne manquera pas plus à l'un qu'à l'autre....