Extrait du journal

' Je vois bien ce que nous objecte la presse de réaction et de concentration. « Tout cela est très joli ; toujours les grands mots comme grands remèdes. Mais en [attendant, il faudra bien boucler Je budget d'ici la nuit de la Stsylvestre. Si le budget n'est pas !en équilibre, il faudra bien trouver quelque part de quoi solder je déficit. A quelle autre ressource que Jes billets pourra-t-on recourir; puisque les réserves de la trésorerie sont épuisées ? L'inflation sortira fatalement du déficit ; l'unique moyen d'empêcher îe déficit est la « déflation » ; quiconque s'oppose à la déflation est donc, bon gré mal gré, inflationniste. D'autre part nous savons à quoi tendent vos grands mots et ■en quoi vos "grands remèdes consistent. Ce que vous proposez en (fait, vous socialistes, ce sont de vastes travaux en France et en Europe, l'organisation internationale du crédit et de la monnaie, (les offices publics, l'office européen des céréales, l'assurance ouvrière et agricole, la semaine de (quarante heures... Comment metirez-vous en train un pareil programme, sans inscrire au budget de nouveaux milliards ? Où les trouverez-vous, si ce n'est à la Banque de France ? L'inflation, •toujours l'inflation. Vous sentez [l'inflation d'une lieue, comme Basile sentait la fièvre... »...