Extrait du journal

Le Conseil de Cabinet françaisVest réuni à la fin de l'aprèsmidi d'hier. Le Conseil des ministres va délibérer ce matin même. Soit dit en passant, on m'assure, et j'ai tout lieu d'attacher au renseignement quelque créance, que cette double convocation n'a pas été absolument spontanée, et que l'intervention d'un très haut personnage de l'Etat auprès d'un personnage sis plus haut encore n'y a pas été tout à fait étrangère. Nous ne sommes pas encore officiellement fixés sur les déterminations prises ou à prendre par le gouvernement. Mais nous pouvons être certains d'avance qu'il associera la France à l'action de la Grande-Bretagne. Il ne saurait en être autrement, et j'éprouverais pour ma part une surprise extrême si, au cours des délibérations ministérielles, des objections ou des réserves quelconques avaient été ou devaient être articulées à cet égard. Or, associer la France à l'action de la GrandeBretagne c'est, au "premier chef, combiner la garantie française avec la garantie anglaise pour la protection territoriale de la Grèce, de la Turquie et sans doute aussi de la Roumanie....