Extrait du journal

voua les laits dans leur secheIresse. Voyons maintenant où - résident l'esprit de Coup d'Etat, l'action de Coup d'Etat. Tout d'abord, 8e Maréchal violait la lettre de la Constitution en chassant un gouvernement qui n'était pas responsable devant lui, mais seulement devant les Chambres élues. Il violait cette lettre urne seconde fois en constituant un ministère dont Ja politique était directement et violemment contraire à celle que Da majorité de la Chambre des Députes entendait faire prévaloir. (Ayant ainsi doublement attenté à !la Constitution dans son texte, il iattentait à son esprit en demandant la dissolution sans .motif légitime, en l'absence de tout conflit entre la Chambre et le ministère ou entre la Chambre et le Sénat. Détournée de soin objet légal, la dissolution devenait ainsi /un acte de pouvoir personnel, un •véritable coup de force, dont les mobiles et le but n'étaient que trop visibles. Le Président cassait la Chambre élue comme il avait chassé le ministère; il s'agissait, en quatre mois, grâce à la poigne ministérielle, à l'abri de la candidature officielle, de la pression administrative et même de l'Etat de Siège, de fabriquer une Chambre réactionnaire, à l'unisson du Président, de son ministère et du Sénat. On sait comment ce dessein échoua, comment les 3G3 républicains' de la Chambre furent presque intégralement réélus, comment le Maréchal fut finalement réduit à l'alternative de Gambetta : « Se soumettre ou se démettre... »...