Extrait du journal

L'été passé, Mussolini avait décliné avec hauteur les propositions de Paris. Il avait rejeté avec mépris le plan de Genève. Voici un mois, il écartait avec arrogance le compromis Laval-Hoare. Aujourd'hui il change de ton. La presse fàsciste d'Italie, appuyée par la presse pro-fasciste de Paris, laisse clairement entendre que le Maître est venu à composition. II ne s'abaisserait pas jusqu'à examiner une transaction suggérée par l'Angleterre : cela, l'honneur le lui défend. Il n'ose pas espérer que M. Laval renouvelle une tentative dont l'échec est encore cuisant. Mais si la Société des Nations trouvait bon de s'entremettre, si elle profitait, par exemple, de la demande d'enquête dont le Négus l'a saisie pour prescrire un' armistice, pour suggérer une transaction honorable, alors le Maître ne dirait plus non. Rome a même l'air d'attendre cette ¡initiative de Genève, ou, pour parler plus précisément, l'initiative" d'une puissance obligeante qui mettrait Genève en mouvement....