Extrait du journal

Quelles étaient nos raisons de douter et de craindre quand nous avons vu le gouvernement français fermer la frontière des Pyrénées, garder une expectative gênée vis-à-vis du maintien des « volontaires » italiens, entamer son duo avec Mussolini, reconnaître la conquête éthiopienne ? Nous nous disions que le Duce n'avait assurément pas vendu, pour rien l'abandon de l'Autriche — lequel remonte à juillet 1936 — et'le désintéressement de l'Italie en Europe Centrale, que dans le partage du monde entre les deux dictateurs, celui de Rome avait dû stipuler son lot, qu'une fois l'Europe abandonnée à Hitler, la zone de souveraineté italienne ne pouvait ; s'étendre que sur le bassin méditerranéen. La poussée italienne devait conduire ainsi, presque fatalement, à des litiges, peut-être à des chocs avec la France, et il n'était possible (j^e les prévenir que par un juste mélange de clairvoyànce, de prévoyance et de fermeté... ....