Extrait du journal

Convaincus que le gouvernement de M. Laval, par sa faiblesse ou sa complaisance vis-à-vis des ligues fascistes, est devenu un danger pour les libertés républicaines, nous avons voulu faciliter et, par conséquent, hâter sa chute. Nous avons voulu faciliter et hâter la constitution d'un gouvernement de Front Populaire qui pourrait se substituer à lui. Nous avons donc tenu compte de la position gênée des radicaux, que leur adhésion aux Pleins Pouvoirs et leur participation aux cabinets d'Union Nationale empêchaient de se prononcer pour l'abrogation totale et immédiate des Décrets-Lois. Ainsi s'explique la transaction à laquelle nous avons consenti au sein de la Délégation des Gauches et devant la Commission des Finances. Je puis ajouter, sans trahir aucun secret, que, dans la Commission de « Rassemblement populaire » chargée d'élaborer un programme commun, les représentants de la C.G.T. et du Cartel des Services publics ont pris une attitude analogue et pour la même raison....