Extrait du journal

À cet effet, le plus simple serait, je crois, que vous consentiez à reproduire dans le « Populaire » un article que j'y écrivais il y aura tantôt neuf ans. C'était au temps où feu Coty lançait à coups de millions son journal à deux sous et où les mêmes confrères qui bataillent aujourd'hui pour la liberté absolue de la presse, lui répondaient par le boycottage organisé. Mes préoccupations actuelles restent exactement celles que je traduisais dans cet article : d'une part, soustraire la presse à Ja tyrannie de l'argent'; d'autre part, assurer à toutes les doctrines politiques une pleine et égale liberté d'expression. La nationalisation de la presse est pour moi le moyen de garantir cette liberté et non pas, comme on le croit ou'comme on voudrait le croire, un sombre dessein de faire peser sur nos adversaires politiques un despotisme totalitaire. Il ne s'agit pas pour moi de bâillonner des critiques. Il s'agit de soustraire la discussion et la propagande politique au régime de la corruption et de l'encan....