Extrait du journal

Oserai-je dire cependant qu'il touchera nos camarades socialistes plus profondément encore que tous lés autres Français? On sent chez le président Roosevelt, mêlées, unies, confondues jusqu'à-en devenir presque indiscernables, les deux volontés qui, chëz nous non plus, ne se sont jamais distinguées et séparées : la volonté de lutter jusqu'à la dernière extrémité contre la fatalité de la guerre ; la volonté de défendre jusqu'au bout l'indépendance et la liberté des peuples contre les entreprises ou les menaces de la force. Pas plus que notre Parti, le président Roosevelt ne s'amuse à disperser la responsabilité des événements actuels entre des causes théoriques, indistinctes ou anonymes. Il désigne expressément les auteurs de la crise européenne ; c'est eux qu'il interpelle, qu'il prend à partie. C'est de vous et de vous seuls que dépendent la Paix et la Guerre. Voulez-vous la Guerre, voulez-vous la Paix ?...