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Le Populaire, 16 mai 1932

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Le Populaire
16 mai 1932


Extrait du journal

pays, qui n'admettrait pas de notre part un refus de concourir à l'action, mais qty veut précisément que notre concours soit un acte, et qui en attend des effets certains et tangibles. Elle sera comprise tout aussi clairement hors de France, où l'on espère de nous une pesée décisive sur l'effort de pacification européenne. Si nous sommes en état de l'exercer, notre absence semblerait une défection ; mais, dans l'hypothèse contraire, c'est notre présence qui deviendrait quelque chose comme une trahison. En France ou hors de France, nous nous trouvons donc devant le même voeu : ni un relus pur et simple, ni une acceptation pure et simple. Oui, si la tâche à entreprendre est de nature à marquer une étape décisive vers la justice sociale et vers la paix. . Par quelles conditions positives se traduiront ces formules générales ? Notre Congrès seul pourra en décider souverainement et nul de nous ne peut, d'ici là, formuleautre chose que des impressions ou des préférences personnelles. J'ai indiqué les miennes à Narbonne, sans même attendre l'aventure de la campagne électorale, à un moment où l'ignorance absolue des résultats garantissait la droiture de ma parole. Je • n'ai pas changé d'avis postérieurement au fait accompli. Je pensé toujours que les trois articles que j'ai définis : réduction immédiate et sensible des crédits militaires ; système national d'assurances englobant le risque chômage et les risques agricoles ; nationalisation du monopole privé des assurances et ; des chemins de fer, forment un ensemble â la fois suffisant et nécessaire. Je n'avais pas' fait ce choix au hasard ;'j'avais été guidé j par un double souci : puiser dans les programmes communs des radicaux et des socialistes, car chacune de ces trois mesures s'appuie sur les décisions les plus récentes ou sur les traditions les plus anciennes du Parti radical ; tirer en quelque sorte sa moralité de la bataille électorale elle-même, car les débats poussés au premier plan de la lutte ont. été nécessairement la paix, la crise, la souveraineté de l'Etat démocratique affirmée contre les grandes puissances du capital......

À propos

En plein premier conflit mondial nait, sous l’impulsion de Jean Longuet, l’un des journaux les plus emblématiques de la gauche française : Le Populaire. En 1927, Léon Blum prend la tête de la rubrique politique ; dès lors, de grandes personnalités du socialisme français se succèdent parmi les collaborateurs. De 1940 à 1944, le journal continue de paraître, de façon clandestine, dans la zone sud. À la Libération, il jouit d'une popularité exacerbée par le succès politique de la SFIO.

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