Extrait du journal

Les travaux techniques de désarmement, poursuivis avec beaucoup de méthode et de continuité depuis 1925, avaient, je l affirme, permis de juger, en même temps que ses difficultés, 1# possibilité de résoudre le problème. Mais la technique épuisée, il était devenu d'ordre politique, d'ordre gouvernemental Sur ce plan, les discussions de 1927 et de 1928 avaient clairement révélé qu'on n'était pas prêt, ou plus exactement qu on n'était plus prêt, car on l'était en 1924 lors du Protocole. On n'a peut-être pas assez pris garde dans nos milieux à cet aspect du Protocole. Le Protocole n était pas seulement une organisation de sécurité internationale et d'assistance, mutuelle,, il liait celle-ci, il subordonnait celle-ci aux réductions d'armement opérées par les divers Etats, en vertu dune convention préalable et d'une Conférence qui devait se réunir dans un délai très court après l'adoption du Protocole. Seuls devaient bénéficier de l'assistance éventuelle, lés Etats qui auraient observé la convention et opéré ces réductions. Le texte est clair et mes souvenirs sont précis. C'est sur une proposition d'Henderson. - immédiatement acceptée par moi au nom de la France, qu'on avait joint les deux termes du problème, et ainsi obligé les Etats préoccupés surtout de sécurité, à opérer les réductions d'armement, et les Etats préoccupés surtout de désarmement, à participer à la sécurité internationale....