Extrait du journal

En effet, dans votre article de ce matin, vous voulez bien rappeler le « cran d'arrêt », autrement dit la convention d'arrêt, que j'ai si souvent préconisée; vous en montrez les insuffisances actuelles, et vous n'avez pas tort. Mais, permettez-moi de vous faire remarquer que c'est dès 1936 que j'ai proposé cette convention d'arrêt : qu'en 1028, j'en ai repris la proposition avec plus d'insistance encore et en poussant un cri d'alarme, qui n'a pas été entendu. Sans doute, c'était là une proposition Inimitée, une étape intermédiaire ; elle n'avait ni le définitif ini Rampleur d'une réduction générale d'armements ou du désarmement lui-même; c'était, cependant, l'étape 'immédiate possible, et que j'avais envisagée — je le répète — dès 1926, précisément parce que, prévoyant les difficultés et les longueurs d'une entreprise de réduction sérieuse d'armements, je voulais qu'au moins durant ce temps la course aux armements — que je prévoyais — ne reprît pas. Les faits né m'ont que trop donné raison, et ce n'est pas à notre pays seul qu'il convient d'en faire grief. Vous reconnaîtrez que si, à cette époque, j'avais été suivi, nous n'en serions pas là,, et que les dates auxquelles a été faite, puis reprise, cette proposition, lui donnent son principal intérêt....