Extrait du journal

« Plus jamais d'illusions sur l'Allemagne ! » s'écrie M. de Kerillis. Les illusions du passé ont été trop funestes. Les rédacteurs du traité de Versailles se sont imaginé qu'il était possible de fonder une paix durable sur une Allemagne devenue pacifique. Criminelle naïveté ! « Il suffisait d'avoir réfléchi sur l'histoire et la structure de la Germanie pour comprendre qu'elle redeviendrait une bètè de proie sitôt qu'elle serait refaite et reposée ». Le phénomène hitlérien « n'est pas un accident de l'histoire, mais l'expression fatale de l'évolution allemande ». A défaut de Hitler, l'Allemagne aurait trouvé nécessairement un autre Fuhrer. Toute distinction entre le peuple allemand et son Fiihrer est donc pernicieuse. On recommence l'erreur commise en 1914 quand on opposait, le militarisme allemand de Guillaume et de ses junkers à la nation allemande. On voulait à toute force qu'il y eût une bonne Allemagne et une mauvaise. Il n'y a pas de bonne Allemagne. L'Allemagne a voulu Hitler. Elle lui a donné la majorité légale en pleine connaissance de cause, puisque son programme de revanche et de conquête était public. Elle est pleinement solidaire de lui....