Extrait du journal

LA Conférence de Londres vient de passer, en une journée, d'un grand espoir à une grande déconvenue. Le matin, la trêve monétaire était 'chose conclue entre l'Amérique, l'Angleterre et la France : délégués gouvernementaux et représentants des Banques Centrales avaient fini par tomber d'accord. Gris de joie, télégrammes exultants et tout ce qui s'ensuit. Le 'soir, il fallait changer de note. La Trésorerie américaine et M. Roosevelt ne manifestaient pas le moindre empressement à valider l'entente négociée par leurs délégués de Londres. Les optimistes se consolent en assurant que Washington n'oppose pas de résistance de principe, que M'. Roosevelt se borne à demander quelques changements aux « modalités » prévues. Mais en attendant !M. Roosevelt est parti faire une croisière de week-end, élargi sur île littoral de l'Atlantique, et rien ne se .décidera avant son retour. Au surplus, les « changements de modalités » dont nous parlent les optimistes ne laissent rien subsister du principe....