Extrait du journal

Gn s'étonnera peut-être que je soumette ainsi à la critique une idée noble, répondant par bîen des côtés à nos propres intentions, à notre propre idéal, empruntant les mêmes directions que notre propre politique internationale, et qui devrait par conséquent' attirer notre sympathie. Elle l'attire en effet, mais la première règle de notre conduite, qu'il s'agisse de problèmes nationaux ou internationaux, est de leur appliquer un examen entièrement indépendant, entièrement impartial de la raison. Nous rejetons toutes les formes d'autorité, positive ou négative ; nous nous défendons aussi soigneusement contre toutes les formes, hostiles ou confiantes, de la prévention ; nous nous efforçons de comprendre par nous-même, de juger par nous-même. Or, la réflexion nous oblige à reconnaître qu'entre le projet, solennellement proclamé, d'unir par un lien fédéral les Etats de l'Europe, et l'engageaient, non moins solennellement affirmé, de préserver de toute atteinte les souverainetés nationales, il existe une invincible contradiction....