Extrait du journal

Et pour cette oeuvre-là toutes les vieilles querelles politiciennes entre bourgeois! ont cessé. Vainement le radicalisme vientil d'essayer de se survivre à Strasbourg. II » montré simplement qu'il était capable de | fabriquer des équipes ministérielles et qu'il j avait hâte d'escalader le pouvoir. Mais pour quoi y faire ? Aucun souffle, aucune hardiesse ne l'animent, aucun programme ne le recommande plus aux sympathies populaires. C'est au fond le Bloc National qui a raison dé pratiquer la lutte de classe, tout masque bas. On se figurait que le mariage Millerand, Barrés, Puech ne durerait pas. 1| dure, il est solide. II vient d'atteindre l'apogée de son triomphe par l'entrée de M. Millerand à l'Elysée. Il est la digne représentation de la- France des profiteurs de guerre, de la France des curés, des soudards, des banquiers, des aventuriers de finance, d'industrie et de politique. Ce n'est pas par hasard que ces trois hommes - un renégat du, socialisme, un écrivain catholique et un radical franc-maçon - se sont trouvés réunis et réconciliés sur la même liste. La situation générale, les révolutions en cours, les mécontentements ouvriers qui se manifestent par de grands grèves ont fait comprendre à tous les ennemis du socialisme qu'ils devaient avoir un front unique contre les revendications ouvrières....