Extrait du journal

L'objection serait fondée s'il s'agissait de la procédure en cours, de l'arbitrage de Oual-Oual sans délimitation préalable des frontières et avec ce fantoche de Gaston Jèze à la clé. Mais je ne parle pas d'une plaisanterie, je parle sérieusement d'un arbitrage sérieux portant sur la réalité et la totalité du litige, permettant sa solution juridique et politique, impliquant l'engagement préalable et exprès des parties de se soumettre à la sentence arbitrale, ou plutôt à la transaction arbitrale. Cette dernière clause est de rigueur absolue. Si Mussolini l'écarté, il refuse en réalité l'arbitrage. Il proclame sa vo-. lonté de guerre, il se dénonce définitivement comme l'agresseur. Même conclusion, bien entendu, si après avoir souscrit à l'obligation d'exécuter la sentence arbitrale, il la viole. Dans l'un et l'autre cas, les sanctions préventives de la guerre doivent être appliquées sans délai par la S. D. N., soit" qu'elle se trouve en session, soit que les trois puissances initiatrices de l'arbitrage provoquent sa réunion immédiate. La Conduite que je préconise n'est donc pas dilatoire, bien au contraire....