Extrait du journal

D'abord, une vieille controverse entre l'Administration et nous [n'est pas vidée. Il s'agit de la question dite des. chômeurs « rotatifs ». !Le ministre du Travait s'arme du fait que, même len période économique parfaitement normale, les (dénombrements de la population (accusent toujours un effectif considérable de salariés momentanément privés d'emploi, le recensement les ayant saisis en quelque sorte entre l'emploi quitté la veille ,el l'emploi cherché ■ ou trouvé Je [lendemain. Or, les opérateurs officiels s'entêtent à déduire cet effectif, qui représente 200 à 250.000 (êtes, des chiffres de chômeurs, ou-plutôt de' manquants relevés par les services des Mines et de l'Inspection du Travail. Et cependant il est trop certain que cette déduction est arbitraire. En période normale le chômeur « rotatif » trouvera vraisemblablement son embauche du lendemain. En temps de crise généralisée, il ne peut guère conserver d'espoir : de chômeur « rotatif », de chômeur provisoire il tombe dans la masse des chômeurs réels, des chômeurs durables. L'observation est évidente, et jamais on n'a seulement tenté de la réfuter....