Extrait du journal

Je crois, pour ma part, qu'en couvrant l'armée allemande de ces inquiétants éloges, or* cèd« encore aux survivances du passé. On obéit, malgré soi, à ce penchant d'admiration ou d'imitation un peu servile qu'avait développa notre défaite de 1870. Nous n'arrivons pas à nous persuader que même sous sa formé présente, l'armée allemande ait cessé d'être un instrument dangereux et menaçant. Pourtant, aux termes du Traité de Versailles, elle n'a pas d'Etat-Major, elle n'a pas d'artillerie lourde; ses effectifs en hommes et ses stocks en amies portatives sont strictement limités. On nous répond que toutes ces limitations sont éludées, grâce à idç savants camouflages, que les budgets de guerre du Reich s'enflent sans cesse, que nos camarades ■ social-démocrates n'ont cessé de dénoncer, à côté des armements officiels et licites", les armements interdits et secrets. Ici, j'arrête. Pour rappeler l'Allemagne au respect des clauses qui ont limité ses armements, le gouvernement français nous trouvera avec lui....