Extrait du journal

Voilà mon raisonnement. Il repose de toute évidence sur un postulat ; c'est que les dictateurs sachent que ce changement total s'est réellement produit dans la politique européenne, c'est qu'ils en soient sûrs, c'est qu'ils soient pénétrés de cette conviction. S'ils pouvaient supposer qu'au contraire le changement n'est qu'appareat ou intermittent, que la volonté de résistance est simulée, incertaine, fragile, alors ils s'imagineraient une fois de plus qu'ils peuvent jouer à coup sûr. Et comme cependant le changement est réel, comme la volonté de résistance est sincère et solide, on irait ainsi au-devant d'un tragique malentendu qui engendrerait presque infailliblement la catastrophe !...